Video by Anton Lukyanov

❤️ If you like CM//RR content, please consider membership at our Patreon page. Thank you :) Franz Joseph Haydn (1732-1809) - Symphony #94 In G ’’Surprise’’ *Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-00:55) Adagio Cantabile - Vivace Assai (00:00) Andante (09:21) *Click to activate the English subtitles for the presentation* (09:21-11:50) Menuet: Allegro molto - Trio - Menuet (16:09) Finale: Allegro di molto (20:53) London Philharmonic Orchestra Eugen Jochum Recorded in 1971-73 Find CMRR’s recordings on Spotify: La critique qui parue dans un journal londonien le 24 mars 1792, au lendemain de la première exécution de la Symphonie dans la salle de Hanover Square, nous en apprend sur le succès qu’elle remporta. Elle révèle que l’auditoire avait été particulièrement frappé par un soudain coup de timbale qui constituait une des surprises contenues dans cette œuvre : “Le Deuxième Mouvement est égal aux plus heureux que ce grand Maître ait Jamais conçus. La suspense qu’il contient peut être comparée à celui ressentie par une belle bergère que le murmure éloigné d’une cascade a endormie et qu’un coup de fusil tiré par un chasseur réveille en sursaut.“ C’est au pluriel qu’on devrait employer le mot de “surprise“ qui s’est attaché à cette œuvre jusqu’à devenir le nom sous lequel elle est connue. En effet le fameux coup de timbale n’est que l’une des nombreuses surprises réservées à l’auditeur. Le second mouvement commence par un thème d’une extrême simplicité et d’une grande fraîcheur. C’est à la fin de la deuxième exposition de la mélodie, qui s’exécute pianissimo, que vient la ‘surprise’. L’orchestre tout entier fait entendre tout à coup un accord fortissimo souligné par un coup de timbale tonitruant dont Haydn pensait qu’il arracherait des cris aux auditrices! La première version de la Symphonie ne comportait pas de ’’surprise“ mais Haydn jugea que, pour la présenter à Londres, il devait réécrire l’andante de façon à l’adapter au goût d’un public avide de sensations et très différent de celui qui fréquentait Esterhaza. Il avait raison comme le prouva l’accueil que son œuvre reçut dans les salles enthousiastes et bruyantes de la capitale anglaise. Il le nota lui-même : « des bravos répétés avaient déjà accueilli le premier allegro de ma symphonie mais l’andante avec son coup de timbale porta l’enthousiasme à son comble. De toutes parts on n’entendait que : encore, encore.. » Après la “surprise“, les cordes reprennent immédiatement la deuxième partie de la mélodie que les vents répètent en y ajoutant des embellissements, puis l’orchestre se lance dans des variations où Haydn donne libre cours à son sens de l’humour : ’’On pourrait se croire dans un poulailler“ a même dit un commentateur, “le hautbois semblant annoncer triomphalement qu’il a pondu un œuf !“ La simplicité qui régnait au début du mouvement domine encore la première variation. Les violons et les flûtes brodent des commentaires gracieux, comme entraînés par le rythme régulier. Commencée en do mineur sur un ton sévère, la deuxième variation se poursuit par un passage d’une vigueur surprenante. Après une brève pause les violons introduisent doucement la troisième variation. Chaque note en est doublée par un hautbois jouant en solo ce qui semble tellement plaire à la flûte qu’elle entre dans le jeu et se lance avec le hautbois dans un duo sublime. Au moment où les deux instruments sont sur le point de conclure, la voix grave du cor annonce la fin imminente de ce doux interlude. Les cuivres et les vents entament la quatrième variation, de nature tempétueuse. Dans un soudain retournement d’humeur, Haydn introduit un passage pour lequel il a donné l’indication pianissimo e dolce. Ce brusque changement constitue une des “surprises“ les plus étonnantes qu’il nous ait réservées jusqu’à présent. On est en effet au milieu de la cinquième variation, la quatrième lui ayant cédé la place avec une courtoisie à laquelle on ne pouvait guère s’attendre vu la manière dont elle avait débuté. A la fin de cet aimable épisode la musique semble hésiter puis la quatrième variation fait de nouveau éclater le vacarme indiscret de ses cuivres et de ses timbales comme pour justifier la réputation d’être bruyante qu’avait la musique de Haydn. En manière d’excuse, une coda délicate vient clôturer le passage. Haydn - The Complete London Symphonies 93-104 (reference recording : Eugen Jochum) Franz Joseph Haydn PLAYLIST (reference recordings) :
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