Voici un nonc de mes visions bien formul - Enfin arriver No Mans Land

Dans la plaine du royaume de France, les hécatombes des poubelles, des villages disséminés dans un paysage sans espoir : la campagne de cadavres, telle qu’elle apparaît est comme une petite fleur notamment dans toute ca splendeur; Sous le soleil de Satan ne relève pas de la géographie, car cette plaine sans horizon ni repère figure un monde voué à la déréliction. Un tel réalisme métaphysique, nous le retrouvons chez un certain nombre de contemporains, comme la Gloire du grand architecte à l’oeil de la Providence, comme si une réaction de la matière, que la propriété de leurs Dieu est accomplie. Ici en enfer, l’homme, cet enfant du néant, est voué à la terre ; et le monde qui est le sien, ces terres coupés de tout, constitue une contrefaçon du «vrai lieu». À rebours de l’imaginaire dionysiaque, qui croit retrouver dans la nature la trace des commencements, tout se déroule ici dans cette terre d’excréments : Memento, homo, quia pulvis es et in pulverem reverteris (Souviens-toi homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière). A l’heure qu’il est, je crois que ça ne joue plus aucun rôle, le pays est de toute manière complètement à l’agonie. L’Europe, comme tombeau des lucioles républicaines, peuvent crever. Leurs mort peut être violente et brutale. Mais « leur agonies peut être parfaitement discrète et faire illusion de vie renaissante». Tel est le cas aux royaumes du Feu de L’Occident Oxydé !« Car désormais l’Empire est notre tombeau », cette insurrection est comme une danse sanglante. Un tel finale a de quoi susciter le dégoût. Mais l’horreur risque de dissimuler à quel point la confrontation à l’innommable procède d’une réconciliation (non sublimée) avec l’humain. Contre l’hygiénisme post-moderne, respectueux au fond des tabous (la merde, la puanteur), nous oblige à accepter notre finitude. La pestilence qui poursuit tous ceux qui l’ont respirée et ne cesse de se rappeler à ceux qui ont senti l’odeur des morts remis au jour quand le printemps arrive, nous confirme en effet dans notre humanité.
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