Isolement de la Russie: vraiment! avec Général Dominique Delawarde

Le 15 mars 2023, un premier Congrès du mouvement Russophile international se tenait à Moscou avec la participation notable de Pierre de Gaulle et d’une centaine de délégués représentant 43 pays. La session plénière du second Congrès du Mouvement russophile international s’est tenue à Moscou le 27 février 2024 avec la participation de 300 délégués, venant de 120 Pays dont 40 pays africains. Pour le Président français, plus vexé par le mépris que lui porte Vladimir Poutine, que notoirement russophobe, le triplement, en une seule année, des pays représentés à ce tout nouveau mouvement russophile international et la participation africaine en forte hausse sont des camouflets supplémentaires. Combien de pays représentés y aura-t-il l’an prochain ? Alors que le Président français s’évertue, sans grand succès, à convaincre ses alliés à mettre des soldats sur le terrain pour soutenir Kiev, n’excluant pas d’envoyer les siens, dans un conflit qui n’est pas le nôtre, donc prêt à faire l’impasse sur la sécurité intérieure et la sécurité des JO Paris 2024; le ministre des affaires étrangères russe Lavrov, lui, poursuit avec succès son inlassable travail diplomatique en s’exprimant, une fois de plus, à la face du monde et en déclarant notamment: «La Russie continuera à se développer en tant que pays amical, ouvert au monde entier, et à mener une politique étrangère indépendante et pacifique», sous réserve, bien sûr, qu’on ne vienne pas l’emmerder en dressant ses voisins contre elle et en approchant toujours plus de Moscou les bases et les fusées de l’OTAN, tout en protestant hypocritement de ses intentions pacifiques. Lorsqu’ils raisonnent, les dirigeant politiques occidentaux devraient se remémorer la crise des missiles de Cuba et l’attitude US de l’époque. Le problème est que la plupart d’entre eux n’étaient pas nés en 1962 et que le seul qui pourrait s’en souvenir (Biden) aurait, paraît-il, des problèmes de mémoire. Le 1er mars 2024, le ministre des affaires étrangères français semble siffler sèchement la fin de la récréation belliciste du Président Macron en déclarant: «Les français ne mourront pas pour l’Ukraine, nous n’enverrons pas de troupes.» 1 – Économie: Comme je l’écris depuis deux ans, c’est l’économie qui désignera le vainqueur et le vaincu des deux camps qui s’opposent au niveau géopolitique mondial: le camp de l’hégémonie unipolaire conduit par les USA et leur bras armé l’OTAN et le camp de la multipolarité conduit par le trio Russie-Chine-Inde. En matière économique, les évolutions peuvent être longues à percevoir (plusieurs années). Elles peuvent parfois être soudaines (quelques mois ou quelques semaines en cas de crise grave). Dans la guerre économique qu’elle mène contre le camp occidental, avec ses alliés des BRICS, la Russie joue sur deux leviers: la dédollarisation progressive de l’économie et les coûts de l’énergie et des matières premières.
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