La pauvre morte, Louisa Paulin

La pauvre morte, Louisa Paulin lecture par Delphine Serena La pauvre morte Quand le Prince viendra, adieu ! je serai morte - Beau jeune homme étourdi s’est trompé de saison - Tu viendras quand sur moi on fermera la porte, La porte de la vie et de l’humble maison. Je tissais pour tes pieds un doux tapis de laine, Je tissais pour tes yeux un doux tapis de fleurs. Mais le soir est venu qui a noyé la plaine, Mais la nuit est venue qui a noyé mon coeur. Tu n’es pas le soleil, je ne suis pas la rose ; Tous deux suavement accordent leur plaisir : Tu resteras muet devant ma porte close Et je n’aurai pas su le nom de mon désir. Mai 1933
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