Les inquiétudes que suscitent la situation non seulement de notre pays, mais aussi du monde en général, doivent nous inciter à méditer sérieusement les paroles de Notre-Dame dans le secret confié aux trois petits bergers de Fatima le 13 juillet 1917 : « Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. (…) Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. » Par deux fois ce jour-là, Notre-Dame affirma que si nous faisions ce qu’elle demandait, le monde trouverait la paix ! Si nous voulons vraiment retrouver la paix, il convient donc de s’assurer que les demandes de Notre-Dame ont bien été satisfaites. Mais quelles sont ces demandes ?
Les termes employés dans la première phrase (« Si l’on fait ce que je vais vous dire ») indiquent des demandes faites après, à savoir : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. » Par contre, l’expression de la deuxième phrase (« Si l’on écoute mes demandes ») peut indiquer toute demande faite antérieurement. Or, juste avant de parler de la consécration de la Russie et des premiers samedis du mois, Notre-Dame a fait deux autres demandes : « Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire pour obtenir la paix du monde » et « Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : “Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie“ ».
De plus, pour la première demande, non seulement Notre-Dame l’a exprimée à chaque apparition, mais par deux fois, elle a précisé : « Récitez le chapelet tous les jours pour avoir la paix. » (les 13 mai et 13 juillet 1917). Cette demande fait donc partie des conditions pour avoir la paix.
La deuxième demande a aussi été exprimée plusieurs fois. Notre-Dame l’a renouvelée le 19 août 1917 et l’Ange de la Paix l’avait déjà formulée l’année précédente (apparition de l’été 1916) en précisant : « De cette manière, vous attirerez la paix sur votre paix. » Car, la conversion des pécheurs est bien une condition pour avoir la paix dans le monde. En effet, les guerres sont les conséquences de l’inconduite des hommes. Par conséquent, si les pécheurs cessent de pécher, les guerres cesseront. C’est donc bien une autre condition pour avoir la paix.
À ces quatre demandes, il nous semble nécessaire d’en ajouter une cinquième qui a une importance particulière, car elle est constituée des toutes dernières paroles prononcées par Notre-Dame à Fatima : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé. » Il est bien de prier pour la conversion des pécheurs, mais nous sommes nous-même pécheurs, et nous devons aussi nous convertir. Cette demande est donc tout à fait complémentaire de nos sacrifices pour la conversion des pécheurs. En conséquence, si la conversion des pécheurs est une condition pour avoir la paix, notre propre conversion l’est également.
Ainsi, pour nous accorder la paix, Notre-Dame a exprimé cinq demandes. Deux ont été exprimées au futur (« Je viendrai demander ») ; les trois autres ont été exprimées au présent. Si nous voulons vraiment la paix, il convient donc de nous assurer que ces différentes demandes ont bien été satisfaites et, si ce n’est pas tout à fait le cas, de voir comment les réaliser au plus vite.
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