Emmanuel Todd - La Défaite de l’Occident “géopolitique, religions, famille, guerres et PIB“

121ème Café Économique Pont-Aven “Décryptage anthropologique d’un monde qui change“ Le monde n’est pas le même selon l’endroit d’où on le regarde ni selon la manière de chausser ses lunettes. Emmanuel Todd, au cours de bientôt cinquante années d’écriture, nous a livré des analyses du monde réel qui se sont distinguées des modèles économiques et sociologiques dominants tendant à tout placer sous le prisme d’un développement, mesuré par un PIB de dimension universelle. Ainsi, en publiant en 1976 « La chute finale », des signaux comme le taux de mortalité infantile, les taux de suicide ou d’alcoolisme l’ont conduit à prévoir des développements insoupçonnés à contre courant de l’opinion générale. Son travail intègre aussi les types familiaux, si la famille est, ou a été, juste envers ses membres, elle a tendance à générer une société juste. Un traitement inégalitaire des enfants pousse à une société inégalitaire, sans vergogne. Un patriarcat autoritaire peut aussi générer une société de même type. Les religions, parfois de simples variantes, façonnent aussi les gens et leurs sociétés. Dans la période moderne, il accorde une importance décisive à l’éducation supérieure dans la structuration des classes sociales. Grâce à une cartographie des divers phénomènes sociétaux, économiques et anthropologiques, par « empilement », Emmanuel Todd et quelques autres chercheurs, parviennent à établir des relations scientifiques, des corrélations entre des événements. Aujourd’hui, en ayant détecté en d’autres lieux l’état « zéro » du protestantisme, l’élévation de la mortalité infantile et des taux de suicide, conforté par la désindustrialisation persistante, l’utilisation du reste du monde pour les productions essentielles et quelques dérives sociétales, il pense qu’un basculement se produit sous nos pieds. Vers un nihilisme, sans relève. La soirée révélera que « La défaite de l’occident » appartient simplement au débat sociétal de type scientifique. On pourra alors interroger la morale qui fait conclusion avant la lecture de l’ouvrage.
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