Judaïsme, Talmudisme et Sionisme : un monde à part.

La vie autrement. Une émission animée par Eric Montana Invités : Rahmi et Abdel Thème : Judaïsme, Talmudisme et Sionisme : un monde à part. Le Talmud, un texte fondamental du judaïsme rabbinique, a été rédigé sur plusieurs siècles, entre environ le IIIe et le VIe siècle. Il existe en réalité deux versions principales du Talmud : le Talmud de Jérusalem et le Talmud de Babylone. Le Talmud de Jérusalem (ou Talmud de Palestine) a été principalement compilé en Galilée vers le IVe siècle. Ce Talmud est considéré comme plus court et moins développé que le Talmud de Babylone. Le Talmud de Babylone, rédigé dans les académies juives de Babylonie (actuel Irak), a été finalisé plus tard, au VIe siècle. C’est la version la plus utilisée et la plus étudiée par les juifs aujourd’hui, car elle est plus complète et a été développée davantage par les érudits rabbiniques de l’époque. Les deux Talmuds se basent sur la Mishna, une compilation des enseignements oraux juifs réalisée vers le IIe siècle sous la direction de Rabbi Yehuda HaNasi. La Mishna et le Talmud ensemble constituent la base de la loi et de l’éthique juives, influençant la pratique religieuse et la culture juive jusqu’à nos jours. le Talmud et la Torah ne sont pas antinomiques, mais au contraire, ils se complètent dans la tradition juive. La Torah (ou Torah écrite), qui comprend les cinq premiers livres de la Bible hébraïque, est considérée comme la révélation divine transmise à Moïse. Elle contient les fondements des enseignements et des lois juives. En revanche, le Talmud est une compilation d’enseignements, de discussions, et d’interprétations rabbiniques qui visent à expliquer et à développer les lois et les concepts présentés dans la Torah. Le Talmud est basé sur la Torah orale (Torah SheBe’al Peh), une tradition interprétative transmise oralement pendant des siècles et mise par écrit pour la première fois dans la Mishna (IIe siècle). Le Talmud poursuit cette tradition orale en discutant, approfondissant et interprétant la Torah écrite pour appliquer ses lois et valeurs à divers aspects de la vie quotidienne et aux réalités changeantes des communautés juives. En ce sens, le Talmud complète la Torah et aide à son application pratique, formant ensemble le cœur de la loi juive, la halakha. Le nombre exact de nations ou de territoires ayant expulsé les Juifs est difficile à établir précisément, car l’histoire de l’antisémitisme et des expulsions s’étend sur plusieurs siècles et dépend des changements géopolitiques. Cependant, il est estimé que les Juifs ont été expulsés d’environ une centaine de lieux différents, principalement en Europe, mais aussi dans certaines régions du monde arabe et musulman. Expulsions notables à travers l’histoire Voici quelques-unes des expulsions marquantes : Angleterre : Expulsion en 1290 par le roi Édouard Ier, annulée seulement au XVIIe siècle. France : Plusieurs expulsions, notamment en 1182, 1306, et 1394, avant leur réadmission progressive sous l’Ancien Régime. Espagne : Expulsion en 1492 par le décret de l’Alhambra, qui a conduit à l’exil de milliers de Juifs vers le Portugal, l’Empire ottoman, l’Afrique du Nord, et l’Italie. Portugal : Expulsion en 1496, peu après l’Espagne, suivie de conversions forcées. États italiens : Diverses expulsions par des États comme Naples, Florence et les États pontificaux. Allemagne et Empire romain germanique : Plusieurs expulsions locales dans diverses villes et territoires allemands entre le XIVe et le XVIIe siècle. Pays arabes et musulmans : Bien que les Juifs aient souvent bénéficié d’une relative tolérance, ils ont aussi été expulsés de certains territoires dans les époques plus récentes, surtout à partir de la création de l’État d’Israël en 1948. Ces expulsions, motivées par des raisons religieuses, politiques ou économiques, se sont concentrées en Europe, où les tensions avec les communautés juives étaient fréquentes en raison de leur statut de minorité religieuse et de divers stéréotypes négatifs.
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