Algérie-Maroc : des expropriations immobilières qui rappellent les démons du passé

Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : “Pour les besoins d’extension des locaux de services relevant du ministère des Affaires étrangères à Rabat, le gouvernement marocain a décidé d’exproprier plusieurs biens immobiliers et fonciers appartenant à l’Etat algérien“, révèle à ce sujet le média généralement très bien informé Maghreb-Intelligence qui publié une copie des documents consultés par ses soins et indiquant que les autorités marocaines ont lancé des démarches d’expropriation d’un un bien foncier de 619 m2, une autre superficie de 630 m2 abritant une résidence sur deux étages et bureaux au rez-de-chaussée, ainsi qu’une villa d’une superficie de 491 m2 appelée “Villa du Soleil levant“. Tous ces biens appartiennent officiellement à l’Etat algérien qui devra ainsi être indemnisé par le gouvernement marocain pour avoir été dépossédé de ses propriétés immobilières et foncières. D’après la même source, “un avis dans ce sens a par ailleurs été publié au Bulletin officiel des annonces légales en date du 13 mars. Selon cet avis, les personnes concernées par cette expropriation disposent de deux mois pour faire part de leurs remarques ou s’opposer à cette procédure“. Cette procédure risque, malheureusement, d’être interprétée comme des hostilités déclenchées par le Maroc contre l’Algérie. Elle réveille aussi certains démons ténébreux du passé troublant entre l’Algérie et le Maroc où les expropriations foncières ont provoqué de graves tensions entre les deux pays. Entre 1973 et 1974, des centaines de citoyens algériens établis au Royaume du Maroc ont été expulsés et dépossédés de leurs biens fonciers à vocation agricole “sans aucune indemnisation“ comme le dénonce jusqu’à aujourd’hui l’Etat algérien. Il s’agit d’une opération d’expropriation qui avait été menée par les autorités marocaines en vertu du décret royal du 2 mars 1973 portant loi n 1-73 relative au transfert des biens confisqués à la propriété de l’Etat, à la nationalisation des milliers de hectares des terres agricoles et des centaines de biens immobiliers appartenant à d’anciennes familles algériennes qui vivent au Maroc, pour être par la suite mis à la disposition de la Société de gestion des terres agricoles (SOGETA), sans aucune indemnisation pour ces familles lésées. L’Algérie avait riposté à ce qu’elle avait qualifié “d’injustice“ en procédant en 1975 à l’expulsion de plus de 45 mille marocains vivant notamment dans les régions de l’ouest algérien et qui étaient notamment des ouvriers, artisans ou très modestes travailleurs ayant bâti leur vie en Algérie. Ces deux dossiers nourrissent toujours de profondes rancœurs entre les deux pays et n’ont jamais pu être traitées convenablement à cause des problèmes politiques opposant les deux Etats à propos du conflit du Sahara Occidental. Des générations entières d’algériens et de marocains ont été ainsi traumatisés et sacrifiés sur l’autel des tensions ou problèmes politiques. Un drame qui fait encore mal à des milliers d’Algériens et de Marocains. Explications. #pouvoir_algérien #alger #abdousemmar #algériens #tebboune #algérie #algeriepart #maroc #marocains #oujda #oran #tlemcen #agriculture #nador #rabat #biens #immobilier #foncier #expropriation #diplomatie #conflits #maroc_news #saharaoccidental #maghreb
Back to Top