Cinéma d’hier et d’aujourd’hui

1 - Drone. Réalisé par Jason Bourque avec Sean Bean, Patrick Sabongui et Mary McCormack. (2017) Drone fait le portrait d’une Amérique encore traumatisée par les attentats du 11 septembre 2001 et devenue islamophobe, une Amérique toujours puritaine et propre sur elle, du moins en apparence. De l’usage de drones au recours à des sociétés privées pour faire « le sale boulot », le film parle de cette nouvelle façon de faire la guerre, une guerre « propre » si jamais cela était possible ou “chirurgicale“ comme cela a pu être dit. Parce qu’aujourd’hui plus personne n’a envie d’aller se faire tuer au combat ni de se salir les mains. C’est comme ça que Neil, spécialiste dans le maniement de ces engins sans pilote, se retrouve à jouer à la guerre comme son fils joue à des jeux vidéo sur son petit écran. Jusqu’au jour où la visite d’un homme va lui faire prendre conscience de l’implication de ses actes et de sa responsabilité. Il y a bien à la fin comme un écho à l’expérience de Milgram dans ce long-métrage plutôt mal noté sur le site et qui mériterait une meilleure considération. Car au-delà d’un thriller finalement assez bien orchestré, il aborde un sujet d’autant plus d’actualité que l’usage de drones à des fins militaires tend à se banaliser et non plus seulement pour des missions de renseignement ou des frappes ciblées, comme ici, mais à des fins d’assauts groupés et armés qui font des ravages sur le terrain des combats. De quoi donner froid dans le dos en tout cas et rendre actuelles les fameuses Lois de la Robotique, imaginées en 1942 par Isaac Asimov : - Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger. - Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi. - Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi. Cherchez l’erreur. 2 - Week-end à Zuydcoote. Réalisé par Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo, Catherine Spaak et François Périer. (1964) Du 28 mai au 3 juin durant la bataille de Dunkerque, sous les bombardements allemands, les troupes françaises et britanniques sont massées sur les plages de Zuydcoote en attendant leur embarquement pour l’Angleterre. Julien Maillat, jeune sergent chef français, rencontre Jeanne, jeune femme retranchée dans sa maison. Julien Maillat et sa bande : l’abbé Pierson, Dhéry et Alexandre partagent leur quotidien dans une ambulance abandonnée en attendant les ordres. Mais Julien ne se satisfait pas de la situation de déroute militaire des armées française et britannique. Il veut quitter la poche de Dunkerque et cherche à embarquer sur un bateau pour l’Angleterre. Il fait la rencontre du fusilier-mitrailleur Pinot qui abat un avion allemand avec son fusil mitrailleur et gagne la sympathie des soldats anglais. Maillat obtient un laissez-passer grâce au capitaine Robinson qui l’aide à embarquer dans un navire anglais. Le navire anglais est attaqué par des Junkers Ju 87 qui coulent le navire et Maillat doit regagner la rive à la nage. Il retrouve l’abbé Pierson qui lui annonce le départ de Dhéry. Maillat retourne à la maison de Jeanne et découvre que deux soldats français tentent de la violer : après avoir essayé de les raisonner, il finit par les abattre.
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