Hymne provençal Coupo Santo

Frédéric Mistral - 1867 Chant National de la Provence, la Coupo ne s’applaudit pas Prouvençau, veici la Coupo Que nous vèn di Catalan ; A-de-rèng beguen en troupo Lou vin pur de noste plant Coupo Santo E versanto Vuejo à plen bord Vuejo abord Lis estrambord E l’enavans di fort ! D’un vièi pople fièr e libre Sian bessai la finicioun ; E, se toumbon li Felibre Toumbara nosto nacioun. D’uno raço que regreio Sian bessai li proumié gréu ; Sian bessai de la patrìo Li cepoun emai li priéu Vuejo-nous lis esperanço E li raive dóu jouvènt, Dóu passat la remembranço E la fe dins l’an que vèn. Vuejo-nous la couneissènço Dóu Verai emai dóu Bèu, E lis àuti jouïssènço Que se trufon dóu toumbèu. Vuejo-nous la Pouësio Pèr canta tout ço que viéu, Car es elo l’ambrousìo Que tremudo l’ome en diéu (se canto dre) Pèr la glòri dóu terraire Vautre enfin que sias counsènt Catalan, de liuen, o fraire, Coumunien tóutis ensèn ! Provençaux, voici la Coupe Qui nous vient des Catalans : Tour à tour buvons ensemble Le vin pur de notre cru. Coupe Sainte Et débordante, Verse à pleins bords, Verse à flots Les enthousiasmes Et l’énergie des forts ! D’un ancien peuple fier et libre Nous sommes peut-être la fin ; Et, si les Félibres tombent, Tombera notre nation. D’une race qui regerme Peut-être sommes-nous les premiers jets ; De la patrie, peut-être, nous sommes Les piliers et les chefs. Verse-nous les espérances Et les rêves de la jeunesse, Le souvenir du passé Et la foi dans l’an qui vient. Verse-nous la connaissance Du Vrai comme du Beau Et les hautes jouissances Qui se rient de la tombe. Verse-nous la Poésie Pour chanter tout ce qui vit, Car c’est elle l’ambroisie Qui transforme l’homme en dieu. (se chante debout) Pour la gloire du pays Vous enfin nos complices, Catalans, de loin, ô frères, Tous ensemble communions !
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