La conjuration antichrétienne 12 - Les anarchistes de la franc-maçonnerie

Vous trouverez ici tous les chapitres que nous mettons progressivement en ligne de “La Conjuration antichrétienne“. Cette œuvre approuvée par le Pape Saint PIE X nous éclaire plus que jamais sur la situation actuelle Les Encyclopédistes ne furent point seuls à préparer la Révolution; Barruel ne l’ignorait pas. Il divise en trois classes les démolisseurs qu’il vit appliqués à saper les fondements de la société chrétienne: Voltaire et les siens, qu’il appelle « les sophistes de l’impiété », parce que leur principal objectif était de renverser les autels de Notre Seigneur Jésus-Christ; les francs-maçons, qu’il appelle les sophistes de la rébellion, parce qu’ils se proposaient - ceux du moins qui étaient dans le secret de la secte - de renverser les trônes des rois; les illuminés, qu’il appelle les sophistes de l’anarchie, parce que, au serment de renverser les autels du Christ, ils ajoutaient celui d’anéantir toute religion quelconque, et au serment de renverser les trônes, celui de faire disparaître tout gouvernement, toute propriété, toute société gouvernée par les lois. Plus tard, nous verrons apparaître les Maçons des Ventes qui reprirent après la Révolution l’oeuvre qu’elle n’avait pu complètement accomplir. Les carbonari, ou Maçons des Ventes inférieures, auront pour mission spéciale de susciter la révolution politique et de substituer les républiques aux monarchies, la Haute Vente, celle de détruire la souveraineté temporelle des Papes, et de préparer par là la ruine du Pouvoir spirituel. Barruel appelle donc les Francs-Maçons, à raison de la fonction propre assignée à ceux de son temps : « les sophistes de la rébellion », rebelles puisqu’ils avaient à poursuivre le renversement des trônes; sophistes, parce que le premier moyen employé pour arriver à ce résultat était la propagande au sein de la société d’un sophisme, le sophisme de l’égalité, père de l’anarchie. A mesure que nous avançons dans cette étude, nous verrons de mieux en mieux que le sophisme et le mensonge ont toujours été et sont encore les grands moyens d’action employés par la secte pour arriver à ses fins. Ils n’en pouvaient vouloir d’autre pour voiler aux yeux du public et aux yeux des francs-maçons eux-mêmes ce que le Pouvoir occulte poursuit, ce qu’il leur fait exécuter. C’est là la raison pour laquelle le premier sophisme employé pour amener la révolution fut appelé le SECRET MAÇONNIQUE par excellence. Barruel raconte comment il put un jour s’introduire dans une Loge pour assister à la réception d’un apprenti (T. II, et seq. Edit. princeps). « L’article important pour moi, dit-il, était d’apprendre enfin le fameux secret de la maçonnerie. On fit passer le récipiendaire sous la voûte d’acier pour arriver devant une espèce d’autel, où on lui fit un discours sur l’inviolabilité du secret qui allait lui être confié et sur le danger de manquer au serment qu’il devait prononcer. Le récipiendaire jure qu’il veut avoir la tête coupée, s’il vient à trahir le secret. Le Vénérable, assis sur un trône derrière l’autel, lui dit alors : « Mon cher frère, le secret de la Franc-maçonnerie consiste en ceci : Tous les hommes sont égaux et libres, tous les hommes sont frères. » Le Vénérable n’ajouta pas un mot. On s’embrassa et on passa au repas maçonnique. « J’étais alors, continue Barruel, si éloigné de soupçonner une intention ultérieure dans ce fameux secret, que je faillis éclater de rire lorsque je l’entendis et que je dis à ceux qui m’avaient introduit : Si c’est là tout votre grand secret, il y a longtemps que je le sais.» Et en effet, si l’on entend par « égalité ! » et « liberté » que les hommes ne sont pas faits pour être esclaves de leurs frères, mais pour jouir de la liberté que Dieu donne à ses enfants; si par « fraternité » on veut dire qu’étant tous les enfants du Père céleste, les hommes doivent tous s’aimer, s’aider mutuellement comme des frères, on ne voit pas qu’il soit besoin d’être maçon, pour apprendre ces vérités. « Je les trouvais bien mieux dans l’Evangile que dans leurs jeux puérils », dit Barruel. Il ajoute : Je dois dire que dans toute la Loge, quoiqu’elle fût assez nombreuse, je ne voyais pas un seul maçon donner au grand secret un autre sens Barruel observe qu’il n’y avait là que des non initiés; et la preuve qu’il en donne est qu’aucun de ceux qui assistaient à cette tenue ne donna dans la Révolution, si ce n’est le Vénérable. C’est qu’en effet si la Franc-maçonnerie est une association très nombreuse d’hommes, unis par des serments et apportait tous une coopération plus ou moins consciente et plus ou moins directe à l’oeuvre voulue, il n’est qu’un petit nombre d’initiés connaissant le dernier objet de l’association même. Cet objet, il faut donc, pour cette époque, le trouver dans ces mots « Egalité, Liberté, »
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