Les illuminés derrière 1789 à l’origine du chaos actuel - La conjuration antichrétienne 13

Vous trouverez ici tous les chapitres que nous mettons progressivement en ligne de “La Conjuration antichrétienne“. Cette œuvre approuvée par le Pape Saint PIE X nous éclaire plus que jamais sur la situation actuelle Louis Blanc, dans son Histoire de la Révolution, constate l’existence de ces sanctuaires plus ténébreux que les loges, « dont les portes ne s’ouvrent à l’adepte qu’après une longue série d’épreuves calculées de manière à constater les progrès de son éducation révolutionnaire, à éprouver la constance de sa foi, à essayer la trempe de son coeur. » C’est de ces sanctuaires que descendent dans les loges, et « la lumière », et l’impulsion. Avant 89, ce fut la secte des « Illuminés » qui imprima à la Franc-maçonnerie les directions voulues pour que pût aboutir le projet de révolutionner la France et l’Europe. Après la Restauration, ce fut à la Haute-Vente qu’échut le rôle de préparer les événements auxquels nous assistons et qui doivent compléter et achever l’oeuvre interrompue de la Révolution. « Après les travaux historiques de ces dernières années, dit Mgr Freppel, il n’est pas permis d’ignorer la parfaite identité des formules de 1789 avec les plans élaborés dans la secte des Illuminés » Barruel a mis en plein jour l’organisation de l’Illuminisme, ses doctrines, l’action qu’il exerça sur la Franc-maçonnerie et par elle sur le mouvement révolutionnaire. Pour faire ces révélations, il s’appuie sur des documents, dont il faut d’abord dire l’origine et l’autorité. Vers l’année 1781, la Cour de Bavière soupçonna l’existence d’une secte qui s’était constituée en ce pays pour se superposer à. la Franc-maçonnerie. Elle ordonna des recherches, que les sectaires eurent l’art d’écarter ou de rendre inutiles. Cependant, le 22 juin 1784, son Altesse Electorale fit publier dans ses Etats l’interdiction absolue de « toute communauté, société et confraternité secrète ou non approuvée par l’Etat. » Beaucoup de francs-maçons fermèrent leurs loges. Les Illuminés, qui avaient des frères à la Cour même, continuèrent à tenir leurs assemblées. La même année, un professeur de Munich, Babo, dévoila ce qu’il savait de leur existence et de leurs projets dans un livre intitulé Premier avis sur les francs-maçons. Le gouvernement déposa alors Weishaupt de la chaire de Droit qu’il occupait à Ingolstad, non parce qu’on le savait fondateur de l’Illuminisme, ce qui n’était point clair, mais en qualité de « fameux maître des loges » En même temps, deux professeurs d’humanité à Munich, le prêtre Cosandey et l’abbé Benner, qui, après avoir été les disciples de Weishaupt, s’étaient séparés de lui, reçurent ordre de comparaître devant le tribunal de l’Ordinaire, pour y déclarer, sous serment, ce qu’ils avaient vu chez les Illuminés de contraire aux moeurs et à la religion. On ne savait point alors que ces arrière-loges avaient aussi pour mission de conspirer contre les gouvernements. Barruel a publié leurs dépositions faites le 3 et le 7 avril 1786. Le conseiller aulique Utschneider et l’académicien Grümberger, qui s’étaient retirés de l’ordre, dès qu’ils en avaient connu toute l’horreur, firent également une déposition juridique que Barruel a aussi publiée. Ces dépositions toutes importantes qu’elles étaient, n’amenèrent point à prendre les mesures qu’elles appelaient, soit que les Illuminées n’eussent des intelligences au sein même du tribunal, soit que l’éloignement de Weishaupt fit croire que la secte, étant décapitée, disparaîtrait d’elle-même. Il fallut, dit Barruel, que le ciel s’en mêlât. Déposé de ses fonctions, Weishaupt s’était réfugié à Ratisbonne, plus ardent que jamais à poursuivre son oeuvre. Il avait près de lui un prêtre apostat, nommé Lanz. Au moment où il lui donnait ses instructions, avant de l’envoyer porter en Silésie ses mystérieux et funestes complots, la foudre tomba sur eux et Lanz fut tué aux côtés de Weishaupt. L’effroi ne laissa pas aux conjurés assez de liberté d’esprit pour soustraire aux yeux de la justice les papiers dont Lanz était chargé. La l ecture de ces documents rappela les dépositions de Cosandey, de Benner, d’Utschneider et de Grümberger, et l’on résolut de perquisitionner chez ceux que l’on savait avoir eu des liaisons plus étroites avec Weishaupt.
Back to Top